Destination idéale pour ceux qui souhaitent renouer avec la nature après plusieurs semaines de confinement, la Haute-Loire offre un patrimoine naturel d’exception. Avec plus de 1600 km de GR (Grandes Randonnées) et environ 3000 km de PR (Promenades et Randonnées), le choix est vaste pour les promeneurs. Que ce soit au bord de l’eau ou en altitude, les parcours de randonnée sont variés.
Point culminant du département, le mont Mézenc culmine à 1753 mètres d’altitude. Ce dôme de phonolite à deux sommets daterait d’environ 7 millions d’années. Le mont Mézenc possède la particularité d’être à cheval entre deux départements. La table d’orientation se trouve en Ardèche et la croix qui le symbolise en Haute-Loire. Depuis son sommet, la vue s’étend sur une grande partie du sud-est de la France, entre la chaîne des Alpes, les monts d’Ardèche, le massif du Meygal ou encore les volcans d’Auvergne. Il existe plusieurs itinéraires pour faire une randonnée sur le mont Mézenc. J’ai choisi de partir depuis la Croix de Peccata.
La randonnée sur le mont Mézenc : des paysages magnifiques
L’idée de faire une randonnée sur le mont Mézenc m’est venue après avoir lu un article du Progrès. La randonnée pour monter sur le Pic du Lizieux, autre très beau coin de Haute-Loire, m’avait conquis. Donc lorsque je suis tombé sur un papier parlant d’une autre randonnée à faire dans le département, j’ai tout de suite été partant pour effectuer cette balade.
Je suis parti faire cette excursion en Haute-Loire un samedi ensoleillé de juillet. Depuis Saint-Etienne, j’ai mis 1h30 pour rejoindre les Estables, puis le mont Mézenc. Après m’être amusé sur le parcours du Lugik Parc (lire plus bas), j’ai pris la route pour atteindre le parking de la Croix de Peccata, situé entre Les Estables et Chaudeyrolles. Et j’ai eu de la chance : le parking pouvant accueillir une vingtaine de véhicules n’était pas complet. Bref, tout démarrait parfaitement.

Le parking de la Croix de Peccata se trouve à 1569 mètres d’altitude. En clair, je n’ai que 200 mètres de dénivelé positif à parcourir sur un parcours de 2 km. Bref, ce n’est pas la randonnée la plus dure à réaliser. Les plus sportifs peuvent atteindre le sommet du mont Mézenc en 30 minutes. Moi, je mettrai 50 minutes, le temps de prendre quelques photos. D’ailleurs, je n’étais pas le seul à avoir eu l’idée de faire une randonnée pendant ce week-end. Mais, on était loin de la foule que l’on peut rencontrer en bord de Méditerranée l’été ou dans les stations de ski l’hiver. Et c’est l’un des charmes de la Haute-Loire : une destination peu touristique.
Le début de cette randonnée est simple. Après avoir traversé la route, on pénètre dans une forêt d’épicéas. On serpente cette forêt pendant un long moment. Le chemin est large et un peu boueux. La végétation est d’un vert assez intense, sûrement dû à la pluie qui s’était abattue le jour précédent. En revanche, l’itinéraire est assez mal balisé. D’ailleurs, suis-je sur le bon parcours ? A un moment donné je me suis réellement posé la question car je ne voyais aucun signe du mont Mézenc entre les arbres.
Ce n’est qu’à la sortie de la forêt que j’aperçois la croix qui surmonte la pointe Nord du mont Mézenc. A partir de ce moment, la pente est plus soutenue, mais le parcours est à la portée de tous. Les genêts remplacent les épicéas. Et les pierres se font de plus en plus présentes. Autour de moi, la phonolite, cette roche de couleur grise ou verdâtre, habille le paysage. Des indications nous dissuadent de sortir du chemin, au risque de piétiner un environnement déjà fragile. Mais, malheureusement, certains jeunes demeurés choisissent de s’affranchir de ces panneaux pour cueillir quelques plantes.
Au fur et à mesure que je monte, de sublimes panoramas se révèlent et la température diminue. Je prends le temps d’admirer ce magnifique paysage et de fermer ma veste, sous un ciel bleu éclatant. Avant de monter jusqu’à la croix, je décide de faire un détour par la table d’orientation, située dans le département de l’Ardèche. Car c’est la particularité du mont Mézenc, on peut se balader entre Ardèche et Haute-Loire et vice-versa en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. A 1753 mètres d’altitude, la vue est magnifique. On contemple les monts d’Ardèche, les Cévennes et le mont Ventoux. Au loin, on devine la chaîne des Alpes, dont le massif du Mont-Blanc. Destination dont je t’ai parlé récemment lorsque je suis revenu sur les premières ascensions des plus hauts sommets du monde.
Après ce petit tour rapide en Ardèche, je reviens en Haute-Loire pour aller sur l’autre bosse du mont Mézenc où se trouve la croix (1744 mètres d’altitude). On redescend de quelques mètres d’altitude et ici aussi, la vue est magnifique. On admire le Pilat, où tu peux faire une très belle randonnée à la découverte des Crêts du Pilat. On aperçoit les volcans des Monts d’Auvergne ainsi qu’une grande partie de la Haute-Loire.
Pour l’anecdote, une première croix en bois de 14 mètres de hauteur est installée en octobre 1945 par d’anciens prisonniers de guerre. Mais en décembre 1953, la burle (un vent du Nord) la met à terre. Les villageois décident alors d’en construire une autre. Elle sera inaugurée en 1954 et c’est celle que l’on peut admirer aujourd’hui. Une petite plaque est apposée sur la croix. On peut lire « 7 octobre 1945. Témoignage de reconnaissance et de confiance des prisonniers libérés. 27 juin 1954 » |
Après plusieurs dizaines de minutes pour admirer le paysage et faire le plein de photos, c’est déjà l’heure de redescendre. Je ne mettrai qu’une vingtaine de minutes avant d’atteindre ma voiture. Le temps de (re)contempler cette nature qui m’avait tant manqué pendant le confinement. Il ne me reste plus qu’à reprendre la route en direction de Saint-Etienne.
Quelques informations sur la randonnée pour monter sur le mont Mézenc
- Durée : 1h20 (mais je suis resté de nombreuses minutes pour prendre des photos et admirer le paysage).
- Distance : Le parcours fait 2 km. Comme j’étais accompagné par ma copine (qui n’a pas l’habitude d’effectuer une randonnée), j’ai opté pour l’itinéraire le plus court et le plus simple. Il existe d’autres boucles pour faire durer ce plaisir. Tu peux notamment faire un détour par la Croix de Boutières.
- Difficulté : Assez facile. Chacun monte à son rythme. En revanche, j’ai trouvé le parcours assez mal balisé. Heureusement : il suffit de rester sur un grand chemin serpentant.
- Où se garer : Je me suis stationné au parking de la Croix de Peccata. Mais le principal problème de ce parking est sa petitesse. Il peut rapidement être complet. Il existe un autre parking, plus spacieux situé quelques centaines de mètres plus en amont, juste à côté de la maison forestière.
- Quand venir : J’ai réalisé cette randonnée lors du mois de juillet. La température était clémente. Les périodes propices vont d’avril à septembre. En hiver, le mont Mézenc est recouvert de neige. Il est donc impossible de partir randonner.
Sinon, que peut-on faire dans les alentours ?
Avant d’effectuer cette randonnée sur le mont Mézenc, je me suis arrêté à Lugik Parc, installé sur la station des Estables depuis 2019. J’ai adoré cette attraction. Pendant 7 minutes, on prend place dans une luge. Un mécanisme nous monte jusqu’en haut de la piste. Puis, une fois au sommet, on pousse les manettes à fond (ou pas) lorsque le feu passe au vert. Virages, tunnels, vagues, lignes droites se suivent rapidement. La sensation de vitesse est présente avec en bonus la sécurité. J’ai enchaîné les courbes avec délectation. Mais l’activité passe à une vitesse folle. Deux montées, puis deux descentes et le parcours est déjà fini. Mais j’ai tellement pris mon pied que je suis remonté dans une autre luge.
En tout, j’ai effectué deux fois le parcours de Lugik Parc. Pour info, la piste est longue de 1,2 km, dont 850 mètres de descente. La première fois, j’ai un peu abusé des freins, ne sachant pas à quoi m’attendre. En revanche, lors de ma deuxième descente, j’ai lâché les cheveux pour atteindre la vitesse de 42 km/h. A noter que les luges sont désinfectées après chaque utilisation et du gel hydroalcoolique est disponible.
Infos pratiques : Ouvert toute l’année. 6€ par luge.
Tu peux aussi faire de l’accrobranche. Situé au lieu-dit Jean, dans la commune des Estables, Tarz’aventure dispose de 9 parcours de difficultés variées. Tu pourras notamment t’amuser sur la tyrolienne longue de 120 mètres. Tu pourras faire un détour dans le village de Moudeyres et le hameau de Bigorre pour découvrir des maisons en pierre surplombé de toits de paille. Tu peux aussi entrer dans l’église de Feycenet-la-Tour datant du XVIe siècle. Enfin, pendant ce séjour en Haute-Loire, tu peux également visiter Le Puy-en-Velay en un jour.
Voilà une randonnée pédestre très dépaysante à faire pour arriver au sommet de la Haute Loire! Bon vent à ce blog si riche et si diversifié.
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Merci beaucoup pour ce commentaire 😀
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Hello c’est vraiment très beau comme paysage 🥰
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Oui, je plussoie 🙂
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Je connais le Mont Mézenc en hiver. Sympa pour les randos dans la neige car comme tu le dis, il y a peu de touristes, c’est tranquille et dépaysant. Avec ton article, je découvre cet endroit en été avec de beaux paysages. Merci pour ce partage!
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Je n’ai pas été au mont Mézenc en hiver, mais le paysage doit être sublime 😉
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Ça me rappelle des souvenirs… C’était pas très loin de là où j’habitais petite 😍 c’est toujours aussi beau !
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Oui, c’est vraiment un beau coin nature 🙂
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