Dans l’enfer des publicités des candidats de téléréalité sur les réseaux sociaux

Julien Tanti. Maddy Burciaga. Jazz Correia. Carla Moreau. Maeva Ghennam. Les plus de 30 ans ne les connaissent, sans doute, pas. En revanche, pour les plus jeunes et surtout les adolescents, ce sont des stars.

Ils bénéficient tous d’une large communauté sur les réseaux sociaux obtenue grâce à des apparitions dans des téléréalités. Pour profiter de cette notoriété et en tirer des revenus, ils publient presque quotidiennement des contenus sponsorisés sur Instagram ou Snapchat. Un thé detox par ci, des produits de beauté par là. C’est toujours le même rituel, entre deux moments de vie, les candidats de téléréalité encensent certaines marques, avec souvent un pourcentage de réduction à l’achat pour les abonnés qui les suivent sur les réseaux sociaux.

Et les produits mis en avant sont parfois douteux. Récemment, Maeva Ghennam, suivie par 2,1 millions d’abonnés sur Instagram, a vanté les mérites de la marque Eglsport, lors d’une story sponsorisée et publiée sur Instagram. Le hic ? Eglsport est un site de dropshipping. On peut voir que le site est hébergé sur Shopify Inc, comme la majorité des sites de dropshipping. La page d’accueil est truffée de fautes d’orthographe. En plus de proposer des produits que les clients peuvent commander trois fois moins cher sur un site chinois, un élément qui s’est glissé dans les conditions générales attire l’attention : « Les articles soldés ne sont pas remboursables ». Ainsi cette promotion qui permet d’attirer le client sert aussi à ne pas rembourser les acheteurs mécontents.

Car des témoignages de clients insatisfaits, on en trouve beaucoup. « J’ai commandé le 3 avril, sur le site Eglsport, avec une offre alléchante qui devait durer quelques heures : 35€ au lieu de 163€. Et je n’ai toujours rien reçu deux mois après et l’offre alléchante est toujours présente sur leur site », désespère Mélanie. Et après de nombreuses relances, « un peu trop à mon goût », elle s’est battu pour être remboursée. Mais combien de clients baissent les armes ? « J’ai commandé le 14 janvier sur Slimiies après avoir vu de nombreux candidats de téléréalité parler de cette marque sur les réseaux sociaux (Nikola Lozina, Sarah Fraisou…). Et je n’ai jamais reçu ma commande, malgré les nombreuses relances que j’ai faites », affirme Kelly. « Lorsque l’on est rentré en confinement, j’ai abandonné. Je me suis dit que ça ne servait à rien. » Pierre ajoute : « J’ai demandé le remboursement au bout de 26 mails d’échange avec Stop-fil, dont de nombreux candidats de téléréalité font de la publicité (comme Eloïse Appelle). Je n’ai toujours pas reçu mon produit et on me dit que le remboursement n’est plus possible car le délai est soi-disant passé. Bref, je ne sais plus quoi faire… ». Pourtant, le délai de rétractation est de 14 jours après le délai de livraison. Mais combien de clients connaissent leurs droits ? Sûrement pas assez.

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Qu’est-ce-qu’un site de dropshipping ?

Avant d’aller plus loin, arrêtons-nous quelques instants pour définir le dropshipping. Prenons l’exemple d’une entreprise A qui souhaite vendre des produits mais ne possède presque pas de trésorerie. Elle ne veut pas payer les coûts d’un local, ni ceux des employés chargés de gérer les stocks. Elle décide donc de créer sa boutique en ligne (essentiellement sur Shopify qui ne demande pas de grandes connaissances techniques). La différence avec les boutiques en ligne possédant du stock intervient lors du paiement des clients. La commande est transmise directement à un fournisseur (généralement présent sur AliExpress) qui va s’occuper d’emballer le produit (et parfois le repackager) et de son expédition. Et entre-temps, la boutique A prend une marge sur le coût de la marchandise.

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Et là, tu te dis : c’est un moyen rapide de devenir riche rapidement. Détrompe-toi ! Le marché est extrêmement concurrentiel et les dropshippers vendent souvent les mêmes produits à des tarifs équivalents (les candidats de téléréalité ont fait de la publicité pour de nombreux vidéoprojecteurs, bougies parfumées, gaines amincissantes et écouteurs sans fil…). Prenons l’exemple d’Eglsport, dont Julien Tanti, Kevin Guedj et Carla Moreau ont également fait de la publicité sur Instagram. L’image utilisée pour la ceinture abdominale se trouve également dans 387 autres résultats (chiffre Google). Des dropshippers le vendent sur les plus grands sites web de ventes, comme Amazon, Cdiscount ou Ebay. On peut également le commander sur d’autres sites de dropshipping comme Sopulse ou Multitendance et même directement sur Aliexpress (beaucoup moins cher) .

Dans ce secteur très concurrentiel, certains ont trouvé un nouveau filon en vendant des formations pour se former au dropshipping. C’est pour eux, un nouveau moyen de se faire de l’argent facilement car leurs retombées sont de plus en plus faibles. Mais, j’ai parlé à plusieurs dropshippers qui disent « s’en sortir mieux que les autres ». Certains, qui ont souhaité rester anonyme, m’ont expliqué que c’était un « business encore très lucratif ». Prenons le cas de cet entrepreneur parisien qui a décidé de se lancer dans le dropshipping en avril 2020. En plein confinement et grâce à des publicités des candidats de téléréalité, son chiffre d’affaires a été de 200.000 euros. En enlevant toutes les charges, il a multiplié par 10 le bénéfice de son entreprise. « Pour le moment, ma société est basée en France, mais peut-être que dans quelques mois, je créerai une entreprise à l’étranger », explique-t-il, sans aucun remords. Son site respecte la réglementation concernant les sites de vente à distance. Mais, ce n’est pas toujours le cas.

Le dropshipping, est-ce légal ?

Je ne vais pas tourner autour du pot : la réponse est oui. Le dropshipper doit déclarer son activité au registre des sociétés. Et en cas de commande passée, comme l’explique le site info.haas-avocats.com, c’est le dropshipper qui est responsable si le client n’a pas reçu sa commande ou que les produits sont endommagés.

En revanche, s’il est poursuivi, ce n’est pas en raison de son activité de dropshipper. Ce qui est illégal, c’est de mentir sur la provenance du produit, d’oublier de déclarer son activité, de ne pas indiquer le SIRET dans les mentions légales, de ne pas créer de CGV (Conditions générales de vente) et de CGu (Conditions générales d’utilisation) et de créer de faux avis de clients. Et bien sûr, de ne pas respecter les réglementations en vigueur et notamment sur la loi Hamon concernant le délai de rétractation. Et malheureusement encore trop de sites de dropshippers « oublient » l’un de ces points capitaux.

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Quid des agences des candidats de téléréalité ?

Après avoir vu les sites de vente en ligne, intéressons-nous aux agences qui mettent en relation les entrepreneurs avec les candidats de téléréalité. J’ai contacté Shauna Events, l’agence qui gère de nombreux candidats de téléréalité, dont notamment ceux qui participent aux Marseillais. « On a un service juridique qui vérifie toutes les infos avant que nos influenceurs (sic) fassent la publicité sur leurs réseaux sociaux », m’a répondu Magali Berdah. Et sur le dropshipping, la fondatrice de Shauna Events raconte : « Cela n’existe pas que chez nous. Il y a beaucoup de produits vendus en France qui viennent de Chine. Nous, on demande que les produits soient brandés, packagés. Après chacun est libre d’acheter le produit où il le veut. » Avant de conclure : « Il y a des sites de dropshipping qu’on accepte et d’autres qu’on refuse. » Pourtant, une semaine après cette interview, Magali Berdah a fait une publicité pour la marque Eglsport, qui propose toujours une politique de retour de 14 jours après le paiement et non de 14 jours après la réception du colis.

J’ai pu également parler avec Michaël Bizet, le créateur de Je Book une star. Il a notamment été le manager de Nabilla Benattia, de Coralie Porrevechio, de Jessica Thievenin ou encore de Mélanie Da Cruz. « Moi, je vérifiais toujours les entreprises avec lesquelles mes candidats travaillaient », avoue-t-il. Avant d’affirmer que lui aussi, il a mis en avant des sites de dropshipping, « notamment pour un site de brosse à cheveux et des maillots de bain ». En 2016, il se fait épingler pour prétendre pouvoir mettre à disposition des célébrités moyennant finance. Il a fermé son agence peu après ce scandale. Et souhaite, aujourd’hui, « revenir dans le game ».

L’agence We-events n’a jamais souhaité répondre à mes questions, malgré mes sollicitations. Pour information, je leur ai écrit bien avant le scandale de Wesley Nakache.eglsport magali berdah

Les candidats de téléréalité seraient-ils des victimes dans cette histoire ?

Bon, on ne va pas se mentir, les candidats de téléréalité ne font pas QUE de la publicité pour des sites de dropshipping. Mais ils ont font, tout de même, beaucoup. Le problème n’est pas de faire ce genre de pub, mais plutôt de mettre en avant des sites ne respectant pas la réglementation ou même de parler de certains produits dangereux. Cela a été notamment le cas de Nicky Paris, mise en avant par de nombreux candidats de téléréalité, comme Jazz Correia, Maeva Ghennam, Manon Van ou Capucine Anav.

Comme l’explique Numerama, la crème sans rinçage à l’huile de coco vendue 44,90 € contenait des produits interdits en Europe (le methylchloroisothiazolinone et le methylisothazolinone). Ces deux produits ont été retirés peu après de la composition de la crème.

Récemment, il y a eu aussi une autre polémique avec Dylan Thiry et Fidji Ruiz. Dylan Thiry, candidat de téléréalité, avait créé un site, 21pods, pour revendre des imitations chinoises d’AirPods. De nombreux clients s’étaient sentis floués en ne recevant pas leur commande. Dylan Thiry avait, par la suite, assuré rembourser les acheteurs mécontents. Autre bad buzz : Jazz Correia, a fait de la publicité, en octobre 2019, pour un shampoing. Et de nombreux internautes avaient accusé la candidate de téléréalité de porter une perruque lors de ce test de shampoing. Quelques heures plus tard, Jazz Correia s’était défendue en assurant que c’était faux et qu’il s’agissait réellement de ces vrais cheveux. Sans réellement convaincre. Et en mars 2020, Benjamin Samat avait fait de la publicité pour un site de masque coûtant 15 euros à l’unité. Mais cette fois-ci, il n’aurait pas été rémunéré. Et ce genre de bad buzz, on en trouve encore à la pelle…

Depuis le temps que ces scandales éclatent, j’ai du mal à croire que les candidats de téléréalité ne soient pas au courant. Prenons l’exemple de plusieurs sites mis en avant récemment par les candidats de téléréalité. On peut lire : « Notre politique de retour dure 30 jours. Si plus de 30 jours se sont écoulés depuis votre achat, nous ne pouvons pas vous offrir de remboursement ou d’échange ». On joue sur les mots. Car souvent les produits viennent de Chine et mettent plusieurs semaines à arriver à destination. Or, depuis 2014, le consommateur a un délai de 14 jours, à partir du jour auquel il reçoit son produit, pour exercer son droit de rétractation. Et les différents sites contactés stipulent qu’il s’agit « d’une erreur de communication (ou de frappe, ça dépend des réponses) et que cela a été (ou va être) corrigé. Autre « erreur » commise par quelques sites : afficher des logos de médias comme Cosmopolitan en créant une catégorie « Ils parlent de nous ». C’est notamment le cas du site Belleskin (le site est actuellement indisponible). J’ai contacté Cosmopolitan et ils m’ont assuré n’avoir jamais parlé de cette marque ou testé leurs produits.

Même si certains ont décidé de rembourser leur communauté (peut-être par souci d’image), ils peuvent prendre 5 minutes pour vérifier le site de la marque (surtout si l’agence avec laquelle il travaille a mal effectué cette étape). J’espère qu’ils ne sont pas trop attirés par l’appât du gain car tous ces placements de produit leur rapporte beaucoup, beaucoup d’argent.

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Les placements de produits : un business très rentable pour les candidats de téléréalité

On le sait tous, l’argent est tabou en France. C’est peut-être pour cette raison que de nombreux candidats de téléréalité choisissent de vivre à Dubaï, leur nouvel eldorado. A moins que ce ne soit pour une autre raison ? Selon plusieurs fins connaisseurs, Nabilla Benattia serait la candidate de téléréalité la mieux payée. Grâce à ces nombreux placements de produit, à sa propre marque de cosmétiques, celle qui habite désormais à Dubaï gagnerait plusieurs millions par an. Dans le top 5 des candidates de téléréalité gagnant le plus, on retrouve Jessica Thievenin, qui vit également à Dubaï, Jazz Correia, domiciliée elle-aussi à Dubaï, Milla Jasmine (qui souhaite partir à Dubaï) et Maeva Ghennam (qui pourrait également quitter la France pour un autre pays). Toutes les 4 toucheraient entre 100 000 et 200 000 euros mensuellement. « Ce n’est pas leur véritable salaire, vu qu’elles ont souvent une société d’image. Mais il leur reste largement de quoi très bien vivre, surtout à Dubaï où la fiscalité est plus avantageuse qu’en France. » Pour information, elles avaient sorti comme excuse pour ce déménagement à l’étranger : soit un cambriolage soit ne plus se sentir en sécurité en France. Côté garçon, Julien Tanti serait dans les mêmes eaux salariales, c’est-à-dire entre 100.000 et 200.000 euros.

Tout au long de cette enquête, de nombreux produits de dropshipping ont été mis en avant par les candidats de téléréalité (Anlanface, Beauty by wax, Belleskin, Blendimiix, Blendme, Cwearlive, My beauty brush, Slimme, Stop fil…). Certains n’ont pas hésité à créer leur propre site de dropshipping. Et à voir les avis sur Internet, je ne comprends pas comment est-il encore possible de faire de la publicité pour ces « marques ». J’ai même vu certains candidats de téléréalité oublier de dire de manière explicite le caractère promotionnel de leur publication. Pourtant, l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) rappelle que « toute personne donnant l’impression qu’elle n’agit pas à des fins commerciales ou se présentant faussement comme un consommateur peut être puni d’un emprisonnement d’une durée maximale de deux ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 300 000 euros ». J’ai également reçu de nombreux témoignages de clients mécontents. Et souvent, on me disait : « C’est terminé ces histoires de publicité d’influenceurs. » Peut-être qu’avec le temps, ces consommateurs oublieront ces galères et recommanderont après une publicité d’un candidat de téléréalité.

En attendant, ils pourront écrire à Shauna Events. L’agence a créé une adresse mail spéciale pour les clients qui ont des problèmes de livraison « seulement avec les consommateurs qui ont acheté via nos influenceurs ». « On va au-delà de notre fonction », se félicite Magali Berdah. Pas sûr que si tous les produits vantés étaient de qualité, ils auraient dû créer cette adresse mail.

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Comment ne pas se faire arnaquer par un site ?

Après avoir lu quelques témoignages de clients mécontents de leur commande, je te donne quelques conseils pour éviter de te faire arnaquer par un site de vente en ligne.

  • Vérifier les avis sur Internet : Je ne fais jamais confiance aux avis que l’on trouve sur les sites de vente en ligne. C’est tellement simple de créer de faux avis (surtout sur Shopify). En revanche, pour vérifier la fiabilité d’un site, tu peux faire un tour sur Trustpilot, lire les avis laissés sur Google, les commentaires sur les réseaux sociaux ou les avis laissés sur avis-clients. Et souvent tu peux être inquiet à la suite de deux cas de figure : soit il n’y a aucun avis (alors que les candidats de téléréalité te disent que c’est le numéro 1 aux Etats-Unis comme Anlanface) ou alors il y a beaucoup d’avis négatifs.
  • Faire une recherche d’image inversée sur Google : Si un candidat de téléréalité te dit que c’est un produit révolutionnaire, il ne faut pas forcément le croire. Enregistre l’image du produit et recherche-la sur Google Image. Fréquemment, les dropshippers ne prennent même pas le temps de changer leur visuel et tu pourras retrouver le produit sur des sites chinois.
  • Vérifie la présence de mentions légales : Une page de mentions légales est obligatoire sur tous les sites de vente en ligne. On doit notamment y trouver les coordonnées de l’entreprise et de l’hébergeur du site. On doit également trouver une page de CGV (Conditions générales de ventes) et de CGU (Conditions générales d’utilisation). Si l’une de ces pages manque aux sites de vente en ligne, il est dans l’illégalité et je te déconseille d’acheter un produit.
  • Vérifier la fiabilité sur Scamdoc : Scamdoc est un site qui permet d’évaluer la fiabilité d’un site. Leur outil n’est pas infaillible, mais un passage sur Scamdoc permet d’avoir quelques soupçons.
  • Ne te presse jamais à faire un achat sur un site de vente en ligne: Ce n’est pas parce qu’un compte à rebours t’indique que ton code promo est valable pendant 20 ou 30 minutes qu’il faut se presser à acheter. Prends ton temps à faire l’une des étapes précédentes, qui dure 1 à 2 minutes.

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Que faire en cas de problème avec un site de vente en ligne et comment obtenir un remboursement ?

Lorsque l’on achète sur Internet, il faut toujours rester vigilant. Et en cas de problème avec un site de vente en ligne, les vendeurs ont des devoirs :

  • Le vendeur doit préciser la date ou le délai de livraison au moment de la commande (article L111-1 du Code de la consommation).
  • Le vendeur en ligne (sauf contre-indication) doit livrer les produits dans un délai maximal de 30 jours à compter de la commande (article L216-1 du Code de la consommation).
  • Le client peut adresser au professionnel une mise en demeure lui fixant un délai supplémentaire raisonnable. Et si après ce délai, il n’est toujours pas livré, il peut demander l’annulation de sa commande par lettre recommandée avec avis de réception (article L. 216-2 du code de la consommation). Ce dernier aura 14 jours pour rembourser, à compter de la date à laquelle le contrat a été dénoncé par le client (article L. 216-3 du code de la consommation). Et en cas de retard, les sommes à rembourser sont majorées : 10 % si le remboursement intervient dans les 30 jours au-delà de ce terme, 20 % jusqu’à soixante jours après le terme, et 50 % ultérieurement (article L. 241-4 du code de la consommation).
  • Dans tous les cas, le vendeur doit être condamné aux dommages et intérêts, s’il résulte un préjudice pour l’acquéreur, du défaut de délivrance au terme convenu. (article 1611 du Code civil).

En cas de litige, le consommateur peut obtenir un remboursement. Il ne faut pas trop attendre et il vaut mieux lancer la procéder assez rapidement (souvent dans les 30 jours après la date de l’achat).

  • Si tu as payé avec une carte bancaire : tu peux lancer la procédure de chargeback ou rétrofacturation. Comme l’indique le Centre européen des consommateurs de France : cela « permet à un consommateur qui a payé par carte bancaire de revenir sur son ordre de paiement et d’être remboursé directement et gratuitement par la marque de la carte bancaire ou la banque lorsqu’un professionnel, français ou étranger, ne respecte pas les droits du consommateur. » Et parmi les exemples, on trouve la non-livraison par le professionnel. Pour lancer cette procédure, il faut vérifier que ton contrat bancaire prévoit cette garantie.
  • Si tu as payé avec Paypal : Paypal garantit pendant 180 jours (à la date du paiement) une protection acheteur. Si tu ne parviens pas à trouver une solution avec le marchand, tu peux transformer ton litige en réclamation. Paypal intervient alors dans ce dossier et statuera en ta faveur ou en celle du marchand.

En cas d’arnaque, tu peux alerter la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Tu peux également te rapprocher d’une association de consommateurs ou même prendre contact avec la direction départementale de la protection des populations (il vaut mieux contacter la direction départementale où se trouve le siège de l’entreprise concernée par le litige.).

Et si, malgré les recours, aucune solution à l’amiable n’est trouvée, tu peux, en dernier recours, saisir la justice civile ou pénale en fonction de la nature du délit.

Si l’entreprise concernée a un siège social basé à l’étranger :

Enfin, si l’origine du site est non identifiable, tu peux toujours le signaler sur le portail de signalement des contenus illicites sur Internet.

Quelques informations complémentaires

[Depuis 2017, un compte Twitter a été créé en 2017 afin de révéler « toutes ses supercheries » : D.B.S.F.]

[L’agence Shauna Events appartient désormais au groupe Banijay. De son côté, l’animateur Arthur a racheté l’agence We-events].

C’est la première fois que je publie un article qui n’a rien à voir avec le domaine du voyage. Tu peux te demander pourquoi ? J’avais envie d’écrire sur ce secteur (j’avais déjà écrit sur l’achat de followers sur Instagram) et puis, je me suis dit « Pourquoi ne pas le publier sur legarsvoyage ». Et de temps en temps, je publierai mes coups de gueule et des enquêtes dans la catégorie « Edito ».

4 réflexions sur “Dans l’enfer des publicités des candidats de téléréalité sur les réseaux sociaux

  1. Très instructif.
    Je n’ai jamais été pris au piège … peut-être aussi parce que je ne suis pas la télé-réalité et donc encore mois les pseudo stars qui s’y font un nom :-).
    Je ne connaissais pas les rouages de ce type de commerce et ton article est très bien fait: clair et concis.

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