Lorsque l’on souhaite voyager aux USA, faire une autorisation ESTA est indispensable. Valable 2 ans, cette autorisation permet de visiter les Etats-Unis à plusieurs reprises. Et chaque séjour aux USA ne doit pas dépasser les 90 jours. (J’ai consacré un article pour différencier l’ESTA et le Visa). Malheureusement, le nombre de sites intermédiaires pour obtenir son ESTA pullule sur le net. Esta.fr, france-esta.fr, esta-formulaire.fr, esta-formulaire.us, esta-officiel.com, electronic-esta.com …
Ces sites ne sont pas illégaux (à proprement parler), mais ils arrivent à profiter du manque d’informations des internautes pour se faire facilement de l’argent. Et quid des données personnelles que l’on donne lorsque l’on passe par ces intermédiaires ? Où vont-elles ? Sont-elles vendues ? On n’en sait rien …

Il n’existe qu’un site officiel
Si tu as écrit « esta usa » sur Google, tu t’es peut-être déjà fait arnaquer. Les premiers liens affichés par les moteurs de recherche ne renvoient pas vers le site officiel. C’est la même chose lorsque l’on tape « formulaire esta » ou « esta etats unis ». Seule exception, le moteur de recherche lilo propose comme premier lien le seul site officiel (esta.cbp.dhs.gov) en écrivant « esta usa ». Avec « formulaire esta », le site officiel apparaît en troisième position et avec « esta etats unis », il ne se trouve même pas sur la première page.
Comment ces sites arrivent-ils en tête des moteurs de recherche ?
Je vais prendre en exemple le moteur de recherche le plus utilisé en France : Google. Pour arriver en première page de Google (sans rentrer trop dans les détails et être trop barbant), il faut soit payer (en utilisant Google Adwords), soit mettre en place des techniques de référencement naturel. Il faut notamment éviter de créer du contenu dupliqué, faire une belle présentation, avoir des liens externes qui renvoient vers son site… Bref, tu n’as même pas besoin d’habiter aux Etats-Unis ou même d’y avoir déjà mis un pied pour créer un site pour faire une autorisation ESTA. Et si le site officiel est mal référencé, il ne se trouvera jamais en première page…
Lors de ces recherches, j’ai constaté que certains blogs de voyage avaient accepté (en étant payé jusqu’à 300 euros l’article) de publier des liens vers ces sites intermédiaires. Cela est bien sûr légal, mais pas très éthique. Cela ressemble aux sites de drop shipping qui nous revendent des articles jusqu’à 100 fois plus cher que sur Aliexpress. Peut-être ne le savaient-ils pas lorsqu’ils ont écrit leur texte ? Je te laisse te faire votre propre avis.
Comme on peut le voir dans le diaporama, le design de ces sites est un peu soigné. Beaucoup ont choisi d’illustrer leur « home page » avec une photo d’un des symboles américains : la statue de la Liberté. L’objectif est (forcément) de nous rassurer. En parcourant leurs pages d’accueil, on se rend compte que les demandes de formulaire sont bien lisibles. En revanche, les tarifs sont souvent écrits tout en bas de page, en minuscule ou au milieu d’un long texte. Le but recherché est donc de nous arnaquer… Et malheureux, de nombreux internautes se sont fait avoir.

Quel est le vrai prix de l’autorisation ESTA ?
L’autorisation ESTA coûte $14. Pas plus, pas moins. Si tu payes plus, tu t’es fait arnaquer. En faisant quelques recherches, je suis tombé sur des tarifs allant jusqu’à 79,90€. Ces sites peu scrupuleux n’hésitent pas à faire payer en plus des frais de dossier (inexistant ?) ou encore des frais relatifs aux sms de suivi… Et en payant ces frais supplémentaires, tu n’as pas plus de chance d’obtenir votre ESTA car ce sont toujours les autorités américaines qui donnent une réponse (positive ou négative).
Que faire si tu as déjà payé sur un de ces sites intermédiaires ?
Tu lis cet article après avoir payé sur un site intermédiaire ? Tu n’as quasiment aucune chance d’être remboursé. Car pour faire annuler un paiement par carte bancaire, il faut prouver qu’il y a eu abus ou une irrégularité. Et comme tout le temps, le montant payé est bien visible lorsque l’on paye, c’est impossible de prouver un abus ou une irrégularité. En revanche, si l’entreprise est basée dans un pays de l’UE, en Islande ou en Norvège, tu peux contacter le Centre européen des consommateurs France.
En revanche, tu dois recevoir une autorisation par mail, contenant un numéro de dossier. Il suffit de saisir ce numéro de dossier sur le site officiel afin de vérifier que la demande a été payée et qu’elle est validée. Dans le cas contraire, il faut recommencer la demande sur le site officiel.
Comment se protéger pour la prochaine fois ?
Comme l’écrit la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, avant de passer une commande et de donner ses coordonnées de carte bancaire, il faut se renseigner auprès des sites officiels de l’administration française.
[Toutes ces recherches ont été effectuées en navigateur privé afin que mon historique de navigation n’affecte pas les résultats des pages.]
Merci pour ces infos qui permettent d’ éviter les arnaques qui peuvent pulluler sur Internet!
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merci très bon à savoir .
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